Imany
Selah Sue
Imany
Née à Martigues (Bouches-du-Rhône, en 1979) au sein d’une famille d’origine comorienne, engagée à l'âge de 17 ans par une agence de mannequins, Nadia Mladjao s’envole pour New York munie d’un contrat avec Calvin Klein. Elle a tout juste 20 ans. C'est aux États-Unis qu'elle attrape « le virus de la musique » en entendant Talkin' 'Bout a Revolution de Tracy Chapman. Elle dévore les albums de Chapman, Nina Simone ou Lauryn Hill, tout en jonglant avec les défilés, les catalogues et les publicités. Elle quitte le mannequinat en 2008. Sous le nom de Imany (qui signifie "foi" ou "âme" en langue berbère), elle enregistre un premier EP, puis un album dans la foulée. Ce sera le fameux The Shape Of A Broken Heart (2011), rampe de lancement d’une irrésistible ascension portée par le titre You Will Never Know. Plus de 400 000 exemplaires plus tard, Imany a tracé son propre sillon, entre soul, folk, blues et pop, imposant une voix chaude, profonde et ondulatoire sur des textes aiguisés, engagés. Imany explique : « J’ai reçu une claque en voyant il y a longtemps le film Malcolm X de Spike Lee. Malcom X avait compris que nous n’étions pas face à une guerre raciale, mais à une guerre des classes ! ». La musicienne compose en 2013 la bande originale du film Sous les jupes des filles de Audrey Dana. Le EP There Were Tears sort en prélude à The Wrong Kind of War (en 2016), un deuxième album tout neuf composé et assemblé entre Paris et Dakar.
Line up :Stéphane Castry (dir, b), Rodolphe Liskowitch (vlc), Julien Grattard (vlc), Jean-francois Ludovicus(dms), Stéfane Goldman (elg), Laurian Daire (k), Ludovic Bruni (g)
Crédits photo : © Barron Claiborne
Selah Sue
Selah Sue est âgée de 19 ans quand le tube Raggamuffin la propulse sur le devant de la scène. En quelques mois, la native de Louvain (Belgique, en 1989) impose sa voix écorchée et promène son 1,60 mètre sur les plus grandes scènes de la planète. Un chant immédiatement identifiable, un groove en pur palmier jamaïcain, mais aussi une pompadour remarquable et un regard translucide qui vous transpercent du nord au sud : le succès devient viral. Un peu trop peut-être. Étudiante en psychologie, Sanne Putseys (à l’État civil) jongle avec ses propres démons. Manque de confiance en soi, dépression, et cette immense popularité qui renforce ses peurs. Il lui faudra quatre ans pour sortir Reason, un deuxième album plus personnel. Enregistré à Londres, en Belgique mais aussi en Jamaïque, à la quête de ce son qui a tant influencé son premier opus, l’album a été réalisé avec Troy Taylor (Whitney Houston, Aretha Franklin). « Aujourd’hui, je sais mieux ce que je veux, quel genre d'effet, quel genre de basse je veux. [...] Sur mon premier disque, je n'étais pas assez sûre de moi. » Et justement, cette fois Selah ne veux pas jouer ce répertoire en scène comme elle l’a enregistré. Elle fomente donc un retour à l’essentiel. Une vidéo toute récente intitulée Reason On The Road et filmée à Paris la montre sans guitare, simplement entourée de deux violons et d’un violoncelle. Elle annonce la mue de Sue, telle qu’elle nous visite cet été.
Line-up : Sanne Putseys (voc, g), Joachim Saerens (p, k), Simon Lenski (vlc)
Crédits photo :© Alexander Brown